Un cadre de gestion des risques (RMF, Risk Management Framework) est un ensemble de critères définissant les structures et les contrôles que les entreprises doivent mettre en place pour protéger leurs actifs.
Le risque fait naturellement partie du monde des affaires. Tout investissement, nouveau produit, toute expansion sur un nouveau marché et tout changement de structure ou de responsabilités des employés peut entraîner des disruptions, sans parler des risques externes. D’autre part, adopter une position trop ferme face aux risques peut ralentir la croissance de l’entreprise, l’empêchant d’atteindre son plein potentiel. Au contraire, les entreprises les plus performantes savent déterminer comment aborder les risques de manière stratégique, en calculant le rapport bénéfice-risque afin de réduire le potentiel de risque sans entraver leurs opportunités de croissance.
Pour ce faire, de nombreuses organisations adoptent une approche à l’échelle de l’entreprise afin de sécuriser les processus opérationnels, sous la forme d’un cadre de gestion des risques.
Le RMF est une approche systématique qui permet d’identifier et d’atténuer les risques métier de toutes sortes. Notez que, dans certains cas, des versions spécifiques du RMF peuvent être requises. Par exemple, les agences du gouvernement fédéral américain doivent se conformer à la version NIST du RMF.
Bien qu’il existe différentes variantes correspondant à des cas d’utilisation spécifiques, la plupart des cadres de gestion des risques comportent les cinq mêmes composants :
Pour se protéger contre les risques, une entreprise doit être en mesure d’identifier ces risques, à mesure qu’ils surviennent. Dans la gestion des risques, la composante Identification permet de cerner le paysage des risques, c’est-à-dire de créer un catalogue complet des risques connus auxquels l’entreprise et ses actifs sont confrontés. Ces risques doivent être répartis en catégories spécifiques : risque digital, risque ESG, risque fournisseur/tiers, risque qualité, risques liés à la continuité d’activité, risques liés aux personnes, à l’environnement, à la santé et la sécurité, risque en matière d’éthique et de conformité, risque lié à la confidentialité/juridique, risque financier, risque opérationnel et risque technologique ou cyberrisque. Une fois qu’elle a une idée claire des menaces et incertitudes potentielles, l’entreprise doit ensuite classer les risques entre les risques inévitables (risques essentiels qui contribuent à stimuler la croissance) et les risques évitables (risques inutiles qui peuvent et doivent être éliminés dans la mesure du possible).
La compréhension des risques n’est qu’une partie de l’équation. La gestion des risques exige que les entreprises examinent leur stratégie au regard de la probabilité de survenue d’un risque ou d’une catégorie de risque spécifique et de ce qu’elles risquent de perdre si le risque se concrétise. Lors de l’analyse de ces risques, les entreprises doivent aussi prendre en compte l’impact global du risque. Cela les aide à hiérarchiser les risques en fonction du potentiel de dommages et de la probabilité d’occurrence, afin de déterminer leur seuil de risque.
Une fois les risques identifiés et hiérarchisés, l’étape suivante consiste à élaborer des plans efficaces d’atténuation des risques. Un plan d’atténuation des risques approprié permet à l’entreprise de déterminer les risques inévitables à accepter et ceux qu’elle doit réduire ou éliminer, et de savoir où commencer. À ce stade, un processus efficace de gestion des problèmes, ou POA&M, doit être utilisé pour effectuer un suivi et établir une piste d’audit.
Tout au long du processus RMF, la surveillance et le reporting revêtent une importance primordiale. En fonction de l’entreprise et du secteur, il peut être nécessaire d’automatiser le reporting de gestion des risques et de rendre les rapports accessibles en temps réel via des tableaux de bord. Ces tableaux de bord doivent être disponibles pour le personnel de gestion des risques qualifié qui se charge d’ajuster les éléments d’exposition aux risques afin de mieux les prendre en compte, mais également pour les cadres supérieurs et les employés en première ligne. Tous les rapports spécifiques au secteur doivent être examinés et approuvés. Une surveillance et un reporting des risques appropriés peuvent également faciliter le respect des normes en vigueur.
Un cadre de gestion des risques n’est autre qu’un cadre de travail qui permet de soutenir et structurer la gestion des risques des entreprises. Il ne s’agit pas d’une solution complète de gestion des risques en soi. Il ne fonctionne que si toutes les personnes impliquées adoptent et suivent les pratiques établies dans le cadre de travail. Les composantes Gouvernance des solutions RMF aident les employés à comprendre leurs rôles et responsabilités, à attribuer des tâches et à établir l’autorité des responsables de la gestion des risques.
Les cadres de gestion des risques servent à protéger tous les aspects de l’activité d’une entreprise contre les dangers potentiels. Cela inclut les risques liés aux produits indésirables ou défectueux, aux marchés volatils, aux business plans mal exécutés, etc. Mais avec la prolifération continue des systèmes digitaux, les risques liés aux systèmes IT comptent parmi les risques auxquels les entreprises sont actuellement le plus visiblement confrontées.
Les cadres de gestion des risques IT sont conçus pour aider les entreprises et les institutions gouvernementales à identifier les risques liés aux données, à déterminer les systèmes menacés et à identifier les options dont elles disposent pour prévenir ou corriger ces risques. Les étapes des différentes normes RMF sont très similaires. Prenons l’exemple du RMF NIST : il s’agit de l’un des cadres les plus stricts et les plus utilisés pour autoriser les systèmes au sein du gouvernement fédéral des États-Unis. Il peut être divisé en cinq étapes essentielles :
Il s’agit d’examiner et de catégoriser tous les systèmes IT de l’entreprise. Il faut définir les limites du système et identifier les différents types d’informations associés au système. Il est également nécessaire de prendre en compte les informations pertinentes relatives à l’entreprise elle-même, à l’environnement d’exploitation du système, aux connexions à d’autres systèmes et à l’utilisation prévue.
Il faut ensuite sélectionner les contrôles de sécurité adéquats. Les contrôles de sécurité d’une entreprise désignent les mesures de protection techniques, opérationnelles et de gestion dont dispose un système d’information organisationnel pour protéger l’intégrité et la disponibilité du système. Les différents contrôles de sécurité sont naturellement plus adaptés à certains types de systèmes et d’informations, et choisir les contrôles adéquats peut faire la différence entre une protection efficace et un système vulnérable. Une fois ce choix effectué, il faut encore mettre en œuvre les contrôles de sécurité et établir les politiques d’utilisation.
Une fois les contrôles de sécurité en place, l’étape suivante consiste à évaluer leur fonctionnalité et leurs résultats. Les contrôles sont-ils correctement implémentés et fonctionnent-ils comme prévu ? Si oui, répondent-ils aux exigences de sécurité requises ? Si ce n’est pas le cas, ils ne seront pas suffisamment efficaces pour protéger les données et les opérations business.
Une fois que les contrôles de sécurité ont été implémentés et validés, il faut approuver le contrôle du système et le mettre en service. Correctement implémentés, les workflows RMF automatisés vous aident à protéger votre entreprise.
L’autorisation des contrôles de sécurité du système ne constitue pas la dernière étape de la gestion des risques IT. La surveillance continue des contrôles de sécurité permet de s’assurer que le cadre de gestion des risques reste viable tout au long de son utilisation. Lors de cette étape, il faut documenter les changements, effectuer régulièrement des analyses d’impact et générer des rapports sur l’état des contrôles de sécurité afin de garantir leur efficacité continue.
Comme nous l’avons vu précédemment, les risques métier sont omniprésents. En outre, à mesure que les systèmes IT se développent et évoluent, le paysage digital moderne de l’entreprise gagne en complexité. Un cadre de gestion des risques adapté aide les entreprises à se frayer un chemin dans ce paysage et offre un certain nombre d’avantages clés pour ce faire.
Les principaux avantages de la gestion des risques sont les suivants :
Les chaînes d’approvisionnement modernes sont de plus en plus complexes, ce qui crée des risques importants pour les entreprises qui en dépendent pour la livraison des marchandises, des ressources et des produits. Une solution RMF efficace permet aux entreprises d’améliorer la qualité et de faciliter l’utilisation des flux de données pertinents pour la chaîne d’approvisionnement : bulletins météorologiques, tendances observées sur les réseaux sociaux, informations des agences de presse internationales, etc. Elles sont ainsi plus à même d’obtenir des informations précises sur les facteurs pouvant influer sur leurs chaînes d’approvisionnement essentielles.
La sécurité d’une entreprise dépend de ses actifs. Les cadres de gestion des risques aident à protéger ces actifs, à identifier les informations pertinentes, à comprendre et hiérarchiser les risques et à permettre aux entreprises de réagir rapidement pour atténuer et résoudre les risques émergents. Un cadre de travail approprié fournit un ensemble de normes ainsi qu’un plan d’action pour garantir la sécurité des actifs les plus essentiels pour l’entreprise.
De même, les cadres de gestion des risques fournissent des règles pour protéger la propriété intellectuelle contre le vol et l’utilisation abusive. Grâce à des données pertinentes et des normes claires, les entreprises peuvent travailler en toute sécurité, en sachant que leur propriété intellectuelle est mieux protégée et que le risque de vol est réduit.
La mise en place et la disponibilité de critères clairs de sécurité et de normes opérationnelles à tous les niveaux de l’entreprise permettent de garantir la cohérence des processus de sécurité. Cela améliore l’atténuation des risques et réduit le risque d’exposition des données. En outre, cela permet de protéger l’entreprise contre les erreurs coûteuses qui pourraient nuire à sa réputation et avoir un impact négatif sur la perception du public.
Sur les marchés agressifs, comprendre ses concurrents peut être tout aussi important que de comprendre sa propre entreprise. Les cadres de gestion des risques intègrent des sources d’informations externes disparates, telles que les réseaux sociaux, les blogs, les actualités, etc., afin que les entreprises puissent garder un œil sur la concurrence et réagir rapidement si nécessaire.
Avant qu’une entreprise puisse bénéficier des avantages énumérés ci-dessus, elle doit sélectionner le cadre de gestion des risques qui correspond le mieux à ses besoins. De nombreuses solutions RMF sont disponibles, mais certaines offrent des options plus performantes et plus complètes.
Nous présentons ici brièvement quatre cadres de gestion des risques de premier ordre :
Le Federal information Security Modernization Act (FISMA) est une législation américaine qui établit des directives et des normes de sécurité légales applicables aux institutions et aux systèmes gouvernementaux. L’approche du FISMA a également été adoptée par des entités non gouvernementales dans différents secteurs et zones géographiques. Cette approche consiste en une série d’étapes permettant de sélectionner, mettre en œuvre et surveiller des contrôles de sécurité efficaces.
La norme ISO 31000, conçue pour gérer efficacement l’impact de divers risques métiers, adopte une approche plus générique de la gestion des risques, adaptée aux entreprises de la plupart des secteurs. L’approche ISO 31000 permet de développer une philosophie et une culture du risque efficaces dans l’ensemble de l’entreprise, et ainsi de créer différents processus organisationnels, rôles et responsabilités dans le cadre de la gestion des risques.
Moins flexible que le FISMA ou la norme ISO 31000, le COSO Enterprise Risk Management Framework comporte quatre catégories (stratégie, opérations, conformité et génération de rapports). Il n’est donc pas efficace pour une mise en œuvre à l’échelle de l’entreprise. Le COSO permet néanmoins d’établir une culture axée sur le risque.
Le cadre du National Institute of Standards and Technology (NIST) intègre la gestion des risques liés à la sécurité, à la confidentialité et à la cyberchaîne d’approvisionnement dans le développement de systèmes. Il peut être appliqué à des systèmes nouveaux ou hérités au sein de tout type d’organisations, quels que soient leur taille et leur secteur.
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